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Outremer
Inscrit le: 26 Avr 2007 Messages: 840 Localisation: France
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Posté le: Sam Jan 14, 2012 12:16 pm Sujet du message: Le Conte de Deux Cités - Charles Dickens |
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Ma connaissance de Dickens s'est longtemps limitée à "Un chant de Noël", "Oliver Twist" (que je n'ai pas lu, mais dont j'ai vu quelques adaptations plus ou moins fidèles) et une poignée d'idées générales. J'ai décidé de changer cela en lisant un de ses romans les plus célèbres.
Je l'ai lu en anglais, comme c'est mon habitude pour les livres écrits dans cette langue, mais je dois avouer que cela m'a donné un peu de fil à retordre ! Dickens a un style de narration subtil, riche en sous-entendus et en images. Il faut faire attention pour ne rien manquer.
"Le Conte de Deux Cités" se déroule à la fin du dix-huitième siècle, de 1775 à 1793. Il se distingue donc de la plupart des oeuvres de Dickens, qui utilisait généralement comme cadre sa propre époque. Les "deux cités" sont Paris et Londres, entre lesquelles va se dérouler l'essentiel de l'histoire.
L'histoire débute lorsque la jeune franco-anglaise Lucie Manette découvre que son père n'est pas mort alors qu'elle était à peine née, comme sa mère le lui avait dit, mais qu'il a été emprisonné à la Bastille tout ce temps, pour une raison inconnue, et qu'il n'a été libéré que récemment. Elle se rend à Paris pour le rencontrer et l'aider à sortir de l'aliénation qu'a engendré cette longue séquestration.
Un peu plus tard vont apparaître deux autres personnages importants, physiquement ressemblants mais pour le reste très différents : Charles Darnay, aristocrate ayant rejeté son héritage, et Sydney Carton, juriste intelligent mais incapable de dominer ses faiblesses de caractère.
Comme on peut le deviner d'après la période, l'histoire est centrée sur la Révolution Française. Dickens traite le sujet avec une grande équité : il montre amplement les excès sanguinaires de la Terreur, mais, avant cela, il a montré tout aussi amplement l'oppression, l'inégalité et l'injustice qui gangrenaient l'Ancien Régime. Il établit à plusieurs reprises le lien de causalité directe entre les crimes des uns et ceux des autres.
Dickens sait manier des tons très divers : il y a des moments où il laisse planer le mystère, d'autres où il manie très adroitement l'ironie, d'autres encore qui sont extrêmement touchants. Les portraits qu'il fait de ses personnages - mineurs comme majeurs - sont très réussis.
L'histoire du livre s'étend sur presque 20 ans et il y a donc logiquement un certain nombre de bonds en avant. Il n'y en a qu'un seul que j'ai trouvé un peu excessif : neuf années (grosso modo de 1783 à 1792) résumées en seulement quelques lignes. Cela n'empêche pas la dernière partie du livre (à Paris, en pleine Terreur) d'être la plus marquante de toutes. |
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Tybalt
Inscrit le: 19 Mar 2007 Messages: 1489 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Jan 16, 2012 12:11 am Sujet du message: |
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Merci pour ta présentation et ton avis ! Ça fait un moment que j'avais appris l'existence de ce roman (qui n'est pas parmi les "énormes chefs-d'oeuvre" de Dickens dont on entend toujours parler) et que je me demandais ce que pouvait cacher ce beau titre. Il vaut le détour, visiblement. |
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Outremer
Inscrit le: 26 Avr 2007 Messages: 840 Localisation: France
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Posté le: Lun Jan 16, 2012 1:00 am Sujet du message: |
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Tybalt a écrit: | ce roman (qui n'est pas parmi les "énormes chefs-d'oeuvre" de Dickens dont on entend toujours parler) |
J'ai l'impression qu'il est nettement plus connu dans le monde anglophone que francophone (comparativement aux autres oeuvres de Dickens). C'est assez étrange, étant donné le sujet ! Les premières lignes ("It was the best of time, it was the worst of time...") sont parmi les introductions les plus célèbres de toute la littérature anglophone. |
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Meneldur Summerland's Runner
Inscrit le: 27 Juin 2003 Messages: 311
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Posté le: Lun Jan 16, 2012 1:15 am Sujet du message: |
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Outremer a écrit: | C'est assez étrange, étant donné le sujet ! |
Peut-être un relent de chauvinisme. Après tout, puisqu'on a Quatrevingt-treize, qu'a-t-on besoin d'aller quémander la prose d'un mangeur de cheddar qui n'avait même pas la décence élémentaire d'écrire en français ?
A Tale of Two Cities traîne sur ma pile, mais la prose de Dickens est effectivement exigeante et j'ai lâché l'affaire après deux chapitres : le premier était truculent, mais le second m'a largué. Je me le suis mis de côté pour les prochaines vacances. |
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carabas Austen addict
Inscrit le: 24 Mar 2008 Messages: 3290 Localisation: Dans la lune
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Posté le: Lun Jan 16, 2012 9:35 am Sujet du message: |
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Du coup, il n'est pas facile à trouver en français.
Ce qui m'agace, c'est qu'en France on connaît quoi, 3 ou 4 oeuvres : Oliver Twist, David Copperfield, De Grandes Espérances (déjà moins connu, mais on le trouve quand même facilement), Un Chant de Noël, mais alors le reste est limite introuvable en français.
Bouhou! Et mon niveau d'anglais n'est pas terrible... _________________ Garde tes songes ;
les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous!
Baudelaire, Les Fleurs du Mal, "La Voix". |
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Laria
Inscrit le: 09 Fév 2007 Messages: 1888 Localisation: Ankh-Morpok
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Posté le: Lun Jan 16, 2012 11:08 am Sujet du message: |
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Je ne connaissais pas du tout. Je me le note, vos avis sont tentants. _________________ Mille et un mondes |
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krys
Inscrit le: 14 Aoû 2003 Messages: 4661 Localisation: à l'ouest
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Posté le: Lun Jan 16, 2012 6:33 pm Sujet du message: |
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Je l'ai lu en français, je l'avais trouvé en poche il me semble, sous le titre "un conte de deux villes". Mais je n'ai pas gardé de souvenir marquant de ce roman. _________________ Fantasy can become reality (Stratovarius). |
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Outremer
Inscrit le: 26 Avr 2007 Messages: 840 Localisation: France
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Posté le: Lun Jan 16, 2012 11:01 pm Sujet du message: |
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Meneldur a écrit: | puisqu'on a Quatrevingt-treize |
C'est vrai, mais il s'agit tout de même de l'un des romans les moins connus de Hugo (ce qui est d'ailleurs très injuste, étant donné sa remarquable qualité). Il est curieux que l'époque de la Révolution ne semble pas intéresser davantage les lecteurs français. |
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Meneldur Summerland's Runner
Inscrit le: 27 Juin 2003 Messages: 311
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Posté le: Lun Jan 16, 2012 11:28 pm Sujet du message: |
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Peut-être que l'Histoire de la période est si riche et pleine de rebondissements qu'elle rend toute histoire superflue ? |
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Meneldur Summerland's Runner
Inscrit le: 27 Juin 2003 Messages: 311
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Posté le: Mar Fév 28, 2012 1:04 am Sujet du message: |
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Finalement, je me suis accroché et je ne le regrette pas : le style de Dickens est tout simplement fabuleux. Quelle merveille ! Ça faisait très longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi lentement à dessein, juste pour savourer chaque phrase. |
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carabas Austen addict
Inscrit le: 24 Mar 2008 Messages: 3290 Localisation: Dans la lune
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Posté le: Mar Fév 28, 2012 9:25 am Sujet du message: |
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Tu l'as lu en anglais ou en français? _________________ Garde tes songes ;
les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous!
Baudelaire, Les Fleurs du Mal, "La Voix". |
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Meneldur Summerland's Runner
Inscrit le: 27 Juin 2003 Messages: 311
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Posté le: Mar Fév 28, 2012 5:07 pm Sujet du message: |
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En anglais... Je ne sais pas ce que valent les traductions.
Citation: | Sadly, sadly, the sun rose; it rose upon no sadder sight than the man of good abilities and good emotions, incapable of their directed exercise, incapable of his own help and his own happiness, sensible of the blight on him, and resigning himself to let it eat him away. |
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