Posté le: Mer Oct 29, 2008 8:47 am Sujet du message: Les Déportés du Cambrien - Robert Silverberg
Silverberg, j'apprécie ses romans. En voici un assez court mais qui mérite le détour.
Révolutionnaires de toutes obédiences, arrêtés par un gouvernement trop magnanime pour les condamner à mort, ils ont été déportés.
Plus loin que l'Alaska, la Sibérie ou l'Antarctique.
Dans le passé. L'ère primaire, le Cambrien. Un milliard d'années avant notre ère.
Le Marteau, ce gigantesque piston à refouler dans le temps les dépose sans espoir de retour dans un monde où la vie n'a pas encore quitté les océans.
Avec les années, ils succombent peu à peu au désespoir et à la folie.
Jusqu'à ce que soit déporté parmi eux Lew Hahn qui ne ressemble en rien à un prisonnier politique. Pourquoi a-t-il été condamné ?
Posté le: Mer Nov 05, 2008 5:04 am Sujet du message:
Voilà qui paraît très intéressant. J'ai eu quelques mauvaises surprises avec Silverberg, mais ce résumé-là est très tentant. _________________ Mille et un mondes
Posté le: Ven Juil 02, 2010 2:50 am Sujet du message:
Bien aimé. Bonne idée de départ, intéressant entrelacement entre passé et présent. La fin ne m'a pas vraiment surpris, par contre :
Spoiler:
le dickien qui sommeille en moi aurait plutôt vu les déportés refuser de croire Hahn et le tuer avant de reprendre leur lente descente vers la folie...
Ce court roman alterne deux trames différentes : l'histoire de Jim "ici" le voit faire de son mieux pour diriger une communauté désespérée, dont les membres sombrent peu à peu dans la folie ; l'histoire de Jim "là-bas" nous le montre avant sa déportation, d'abord jeune homme devenu révolutionnaire presque par hasard, puis leader d'une bande d'activistes sans envergure qui n'inquiètent guère la dictature. Le manque d'action pourrait lasser, mais comme le roman est très court, on le finit avant de s'en rendre compte.
Robert Silverberg n'exploite guère le voyage temporel en tant que tel, ni l'époque du cambrien en elle-même, si ce n'est comme artifices utiles pour son récit. Il développe plutôt des idées sur l'évolution de la ferveur révolutionnaire au fur et à mesure que les militants vieillissent et se désillusionnent - certains allant jusqu'à la trahison -, ou encore la survivance d'une société en milieu totalement fermé. Les Etats-Unis futurs tels qu'ils sont décrits rappellent bien évidemment l'Union Soviétique pendant la guerre froide.
Sans être le meilleur roman de l'auteur, c'est une lecture plutôt intéressante et agréable. _________________ Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu.
Posté le: Mer Aoû 07, 2013 9:14 pm Sujet du message:
Les Robinson Crusoe du cambrien affrontent finalement peu d'enjeux, à part la folie due à leur exil. Les flash-backs révolutionnaires manquent de cohérence et d'originalité. Il y a bien ce mystère autour de l'identité du dernier détenu arrivé. Ca relève un peu la sauce. Mais pas suffisamment pour que je recommande ce roman assez fade.
Posté le: Jeu Sep 04, 2014 9:13 am Sujet du message:
Mon premier contact avec Robert Silverberg fut décevant (L'homme stochastique). Généralement, comme beaucoup, je reste sur ma première impression au risque de passer à côté de quelque chose. J'ai acquis ce livre tout à fait par hasard. Je le tenais dans mes mains et me posais cette question : Lui laisserai-je une seconde chance ? J'ai longtemps hésité avant de l'acheter et... d'en prendre un deuxième.
L'idée est fort originale. Envoyé des opposants politiques quelques millions d'années (voir le milliard) avant notre ère est vraiment bien pensé (je parle au niveau littéraire). D'un coup, en lisant les premières pages, j'ai eu peur. Peur de retrouver la même chose indigeste de L'homme stochastique, c'est à dire des théories et argumentations politiques fort ennuyeuses.
Il est question bien évidemment de politique ici, sujet qui ne me passionne guère, mais c'est habilement bien écrit. Ainsi, les lourdeurs des différents systèmes politiques évoqués sont suavement mieux distillées et passent plus facilement à la lecture.
Il est assez marrant de voir comment l'un des survivants, qui fut le plus fervent des opposants, à développé sa « petite dictature ». Le récit se concentre sur le présent des exilés et sur le passé du chef du groupe.
C'est un récit court et intéressant. L'écriture est agréable et la lecture se fait facilement. Ça reste une bonne distraction qui, heureusement, ne comporte pas de longueurs.
Pour le coup, j'hésite à enchaîner sur mon troisième Silverberg (comme je l'ai fait avec Van Vogt au début de l'année) ou je passe à autre chose.
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