Ces choses que nous n'avons pas vues venir - Steven Amsterdam

[Jaipadepseudo]

L'histoire

Résumé de 4ème de couv':
Lorsque votre père, à la veille de l'an 2000, vous fait évacuer la ville avec toute votre famille, la voiture chargée de vivres et de matériel de survie, alors que vous n'êtes encore qu'un enfant, il en reste forcément quelque chose. Aussi, lorsque le monde se met à ne plus tourner rond, que le climat et l'économie se dérèglent, peut-être vous montrez-vous plus prompt que d'autres à y lire les signes de la fin d'un monde. Et sans doute vous révélerez-vous plus à même d'affronter toutes ces choses que personne n'avait vues venir.

Mon avis

Je vous jure que le début était prometteur: bug de l'an 2000, père persuadé que le monde tel qu'on le connaît va s'effondrer, enfant-narrateur qui est témoin de tout ce remue-ménage domestique et qui fait confiance en son père, quitte à laisser ses grands-parents et sa mère en pleine nuit pour rejoindre son père dans ce qui est leur "nid secret".
Je suis tout à fait preneur, j'ai rapidement fait le parallèle avec La Route de McCarthy. La fin du monde, un père et son fils...ça fait réchauffé mais allons-y, là au moins on sait d'où le chaos est venu.
Bah non...ce n'est pas La Route. Et je ne dirai ni tant mieux ni tant pis. Je ne suis d'ailleurs pas vraiment sûr de savoir quoi dire sur ce très court roman (un peu plus de 200 pages).
Lire Ces choses que nous n'avons pas vues venir c'est assister au vécu d'un homme après l'"apocalypse"... Ce roman est une suite de périodes de l'existence de...euh...impossible de me souvenir de son nom ( le donne-t-on d'ailleurs?). Imaginez une suite de "clichés" , de moments choisis dans la vie du narrateur, le tout dans un ordre chronologique, comme une biographie.
La lecture de ce roman ne m'a pas laissé totalement insensible. J'ai trouvé cela un peu ennuyeux mais je dois admettre qu'il y a, dans l'écriture, dans le style, quelque chose d'original, quelque chose qui vous pousse à aller au bout. J'ai parfois pensé à l'Attrape-Coeurs de Salinger...ou plus particulièrement à son héros. On suit les "tribulations" du narrateur qui "survit" dans un environnement hostile, mais ce dernier semble en retrait par rapport à cette dure réalité, comme s'il ne percevait pas exactement les troubles qui envahissent son quotidien, comme s'il était resté enfant, comme s'il trouvait lui-même les ressources nécessaires pour survivre.
La vision de l'apocalypse de Steven Amsterdam est à la fois cynique et optimiste. Ok, il ya la famine, les épidémies, le climat qui délire, les émeutes...mais bon il faut bien vivre non?
C'est un peu ça Ces choses que nous n'avons pas vues venir: pas de pathos mais beaucoup de fatalisme, pas de misérabilisme mais du pragmatique. La fin du monde fait moins peur, elle semble même être déjà là tant certains aspects de celle-ci ressemble étrangement à notre quotidien. Le monde s'écroule mais l'Homme ne change pas, il passe les mêmes rites de passage avec ou sans pluie, avec ou sans Ikéa...
Pour la forme, ce bouquin vaut la peine d'être lu, aussi parce qu'il n'est pas long. L'histoire ma ennuyé... j'avais constamment envie de secouer le héros...Mais je dois admettre une indéniable qualité dans la narration, dans l'écriture, dans la traduction.

Un bouquin bien atypique au bout du compte.

[Anonyme]

[Jaipadepseudo]

Non, pas de bestiaire improbable

[Lisbeï]

Mouais... J'ai hésité entre voter "un peu" ou "pas du tout", à vrai dire, et du coup je me suis abstenue. Pour ma part, si je n'avais pas eu à le chroniquer, je ne suis pas du tout sûre que je serais allée au bout, je l'ai trouvé terriblement ennuyeux. Le détail de mon avis est ici http://www.climaginaire.com/index.php/climaginaire/Livre/Roman-Nouvelle/SF/Ces-choses-que-nous-n-avons-pas-vues-venir
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Même le soleil se couche.

[Jaipadepseudo]

Je viens de lire ta chro'. L'origine de cette fin du monde semble être le bug de l'an 2000, il est vrai que les dérèglements climatiques qui s'y ajoutent sont un peu déconcertants... En tout cas tu as noté aussi qu'il y avait, chez cet auteur, un petite quelque chose qui pousse à garder un oeil sur ce qu'il écrira dans le futur.

[Lisbeï]

Oui, bien sûr : je suis curieuse de vérifier si les maladresses de ce premier roman sont dues au fait que c'est précisément un 1er roman, ou à la flemme ou un manque de talent. Et je ne prévois pas vraiment d'insister, non plus : si je m'em*** dans les 100 premières pages du prochain, je pense que je m'empresserai d'oublier son nom !
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Même le soleil se couche.

[Crazy]

Il est sur ma pile.

A vous lire, ce qui me fait marrer, c'est que seuls les PC windows étaient sensibles au bug de l'an 2000, et pas les Macintosh...
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Crazy
Modératrice et Dictatrice Adjointe
Il ne faut pas confondre ce qui est personnel et ce qui est important (Terry Pratchett)
J'ai un blog, et maintenant, j'ai publié un roman

[Lisbeï]

En même temps le fameux bug n'a pas une grande importance dans l'histoire, en fait.
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Même le soleil se couche.