Posté le: Jeu Jan 19, 2012 4:54 pm Sujet du message: Les Travailleurs de la Mer - Victor Hugo
Je sais que certains membres du forum ont lu ce roman (voir topic consacré à l'auteur en particulier) mais les avis sont peu détaillés. J'ai ce roman dans ma bibliothèque et ma lecture ne sera pas pour tout de suite mais cela m'intéresserait d'avoir votre avis en quelques lignes. Merci d'avance.
Inscrit le: 26 Avr 2007 Messages: 840 Localisation: France
Posté le: Jeu Jan 19, 2012 6:59 pm Sujet du message:
Tout comme le Roman de Renart a remplacé "goupil" par "renard", ce roman-ci a fait évoluer la langue française en remplaçant "poulpe" par "pieuvre".
Ce n'est pas l'un des romans où Hugo aborde des questions politiques ou sociales. Il décrit en revanche beaucoup le monde de la mer (c'était l'époque où il était en exil dans les îles anglo-normandes).
Les personnages sont de bonne qualité. Le roman est à mon avis affligé d'une longue partie ennuyeuse (lorsque le personnage principal travaille à récupérer le moteur d'un bâteau échoué), mais le reste est intéressant.
Inscrit le: 04 Avr 2005 Messages: 6324 Localisation: Sud
Posté le: Jeu Jan 19, 2012 8:40 pm Sujet du message:
Personnellement, j'aime TOUT dans Les travailleurs de la mer : la description d'un immense écueil totalement isolé, le perso du méchant (flemme de chercher son nom), le labeur titanesque du remplacement du moteur, justement, dans ce bateau pratiquement suspendu, plus ou moins en pleine tempête, la fin... Tout, vous dis-je ! Et même cette histoire d'amour à sens unique... Du grand Hugo. Même avec ses défauts habituels : les fins de chapitre à suspense, par exemple, je ne sais pas vous, mais perso, ça me lasse rapidement... Mais dans ce roman-là, ça me va. Jusques et y compris la merveilleuse dernière phrase. _________________ Même le soleil se couche.
Inscrit le: 04 Avr 2005 Messages: 6324 Localisation: Sud
Posté le: Dim Jan 22, 2012 1:16 pm Sujet du message:
Nan :-p.
Je ne vois pas pourquoi on devrait être moins exigeant avec "le + grand poète français", et PERSONNE n'est à son meilleur tout le temps, même pas Hugo, d'une part :-p. Et après, bien sûr il y a les goûts personnels.
En ce qui me concerne, c'est sûrement le roman de Hugo que je connais le mieux et l'un de mes tout préférés, avec 93 et L'homme qui rit. Très très loin devant ND de Paris (Les misérables, je n'en parle même pas...). _________________ Même le soleil se couche.
Inscrit le: 24 Mar 2008 Messages: 3290 Localisation: Dans la lune
Posté le: Dim Jan 22, 2012 3:47 pm Sujet du message:
Lisbeï a écrit:
Nan :-p.
Je ne vois pas pourquoi on devrait être moins exigeant avec "le + grand poète français", et PERSONNE n'est à son meilleur tout le temps, même pas Hugo, d'une part :-p. Et après, bien sûr il y a les goûts personnels.
Non, je sais bien.
D'ailleurs, je ne suis pas une fan de son théâtre, que je trouve lourdingue.
Je préfère NDP, les Misérables et l'Homme qui rit aux Travailleurs de la Mer, pour ma part. 93, pas encore lu. Je ne recherche pas l'action à tout prix dans les romans, mais dans les Travailleurs, j'ai trouvé qu'il ne se passait vraiment pas grand-chose... la scène avec la pieuvre est bien, mais pffff. Je me souviens avoir eu du mal. _________________ Garde tes songes ;
les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous!
Inscrit le: 04 Avr 2005 Messages: 6324 Localisation: Sud
Posté le: Dim Jan 22, 2012 7:26 pm Sujet du message:
Ah j'aime assez son théâtre, pour ce que j'en ai lu... mais assez peu, finalement (Hernani et Ruy Blas, au moins...), c'est vrai. Bon, de toute façon, Hugo ne sait pas vraiment faire dans le léger, mmmm :-p ?
Et pour ce qui est de la scène avec la pieuvre, c'est bien, oui (je viens de le relire, c'est là que j'en suis de ma relecture de l'oeuvre), mais terriblement COURT et vite terminé (c'est torché en 2 pages, nom d'un poulpe !), surtout quand tu penses qu'il a passé pas moins d'une vingtaine de pages précédemment à te parler des VENTS ! Bon, j'aime le style de Hugo, j'aime cette oeuvre, mais le chapitre fleuve sur les vents, ce n'est pas le passage que je préfère ... _________________ Même le soleil se couche.
Posté le: Dim Jan 22, 2012 8:15 pm Sujet du message:
J'ai bien fait d'ouvrir ce topic. Merci pour les avis. Je lirai peut être L'homme qui rit avant celui-ci néanmoins car je n'ai lu que du positif sur ce roman.
Inscrit le: 24 Mar 2008 Messages: 3290 Localisation: Dans la lune
Posté le: Dim Jan 22, 2012 9:07 pm Sujet du message:
Lisbeï a écrit:
Ah j'aime assez son théâtre, pour ce que j'en ai lu... mais assez peu, finalement (Hernani et Ruy Blas, au moins...), c'est vrai. Bon, de toute façon, Hugo ne sait pas vraiment faire dans le léger, mmmm :-p ?
Non, mais ça passe mieux en roman qu'en théâtre.
Enfin, je trouve.
Lisbeï a écrit:
Et pour ce qui est de la scène avec la pieuvre, c'est bien, oui (je viens de le relire, c'est là que j'en suis de ma relecture de l'oeuvre), mais terriblement COURT et vite terminé (c'est torché en 2 pages, nom d'un poulpe !), surtout quand tu penses qu'il a passé pas moins d'une vingtaine de pages précédemment à te parler des VENTS ! Bon, j'aime le style de Hugo, j'aime cette oeuvre, mais le chapitre fleuve sur les vents, ce n'est pas le passage que je préfère ...
Frustrant, hein? _________________ Garde tes songes ;
les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous!
Posté le: Mer Jan 25, 2012 1:10 pm Sujet du message:
Je devrais le savoir à force, que c'est risqué de venir lire vos avis. Me voilà prise de curiosité maintenant, c'est malin ! _________________ Mille et un mondes
Posté le: Mer Mar 07, 2012 8:14 pm Sujet du message:
C'est un grand roman. Je n'aime pas tout, mais il y a des passages vraiment excellents qui compensent largement les quelques uns qui me tirent des grimaces.
Les portraits de personnages sont souvent savoureux (les méchants, le héros, le vieux marin...). Il n'y a guère que les jeunes premiers, et notamment la jeune fille innocente et pure comme un slip de nonne qui paraissent un peu datés.
La présentation de l'île de Guernesey, la mentalité superstitieuse des habitants, est faite avec une ironie mordante (Hugo rend hommage à Voltaire).
Ensuite, c'est minutieux et grandiose. On ressent la mer, les paysages de rochers, les embruns, le vent. Je comprends qu'on puisse trouver longuet le passage du sauvetage de la machine, mais c'est tout de même le coeur du livre. Tout le récit semble avoir été inventé pour ça, spécialement.
La scène de la tempête est merveilleuse. Visuelle, épique, métaphysique. ça défonce sa mémé, comme on dit.
Le portrait de la pieuvre est délicieusement horrible.
Hugo, c'est un style, l'exagération, l'hyperbole, les formules sculptées dans la roche qui tombent comme des maximes... c'est pour ça qu'on l'aime aussi.
Enfin, j'ai trouvé que la fin était nulle, mais ça n'enlève rien au plaisir du reste.
Inscrit le: 14 Aoû 2003 Messages: 4661 Localisation: à l'ouest
Posté le: Dim Juin 03, 2012 11:55 am Sujet du message:
Avec Gilliatt, le solitaire amoureux de Déruchette, qui risque sa vie pour récupérer une machine à vapeur, coincée dans la tempête, nous voici plongés dans une lutte terrible avec l'océan. Le calme avant la tempête est décrit d'une manière tout à fait angoissante, on se croirait dans un thriller ! Le vocabulaire, extrêmement riche, nous fait découvrir un univers marin bien loin des cartes postales...
Le personnage de Déruchette me rappelle celui de Cosette : une fois amoureuse, plus rien n'existe que l'être aimé. Elle est d'un égoïsme monstrueux ! Résultat de son éducation, qui faisait que tout tournait autour d'elle ?
Encore bravo Monsieur Hugo pour ce magnifique roman. _________________ Fantasy can become reality (Stratovarius).
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