Les derniers flamants de Bombay - Siddharth Dhanvant Shanghvi

[Marquise]

Ma chronique pour les Chroniques de l'Imaginaire :

Karan est photographe à Bombay. Il travaille pour un grand journal, sur commande, et occupe son temps libre à errer dans la ville car il a l'ambitieux projet d'en capturer l'essence par ses photos.
Suite à une commande de son journal, il rencontre Samar, un pianiste qui fut une grande star et Zaira, amie de ce pianiste. Zaira est une star de Bollywood, LA star du moment.
Tous trois tissent des liens d'amitié et la vie s'écoule lascivement dans les ruelles de Bombay. Au cours d'une de ses promenades, Karan rencontre Rhea, une jeune femme dont il tombe amoureux. Mais rien ne sera facile car Rhea est mariée.
Un événement tragique vient bouleverser leurs vies, et donner également un peu de corps au roman qui, dans cette première partie, traîne parfois un peu en longueurs.
Zaira est assassinée par un fan à qui elle a refusé ses faveurs. Ce fan est le fils d'un ministre influent. A partir de ce moment, l'histoire s'emballe et la lecture devient beaucoup plus intéressante. On découvre avec effarement la puissance de la corruption de l'élite indienne. Les sentiments des différents protagonistes s'exacerbent.
Samar, le pianiste, homosexuel notoire, ne se remet pas de la mort de son amie. Karan ne peut plus photographier Bombay malgré les exortations de Rhea. Les liens se délitent, les vies se séparent.
L'écriture est forte et puissante. Les promenades dans les rues de Bombay sont très évocatrices et dépaysantes. Les deuxième et troisième partie du roman, après le meurtre de Zaira, sont beaucoup plus dynamiques, vivantes. Les événements se bousculent, les personnages se découvrent enfin.
Une lecture bien agréable.
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On ne sait jamais ce que notre malchance nous a évité de pire. Cormac McCarthy