Inscrit le: 24 Mar 2008 Messages: 3292 Localisation: Dans la lune
Posté le: Jeu Déc 06, 2012 11:00 pm Sujet du message: Le Maître du Haut Château - Philip K. Dick
4e de couv : En 1947 avait eu lieu la capitulation des alliés devant les forces de l'axe. Cependant que Hitler avait imposé la tyrannie nazie â l'est des Etats-Unis, l'ouest avait été attribué aux japonais.
Quelques années plus tard la vie avait repris son cours normal dans la zone occupée par les nippons. Ils avaient apporté avec eux l'usage du Yi-King, le livre des transformations du célèbre oracle chinois dont l'origine se perd dans la nuit des temps. Pourtant, dans cette nouvelle civilisation une rumeur étrange vint â circuler. Un homme vivant dans un haut château, un écrivain de science-fiction, aurait écrit un ouvrage racontant la victoire des alliés en 1945...
Mon avis : Un peu décevant. Les personnages sont d'une banalité affligeante. Je pense que c'est voulu, mais pfffff. Ce roman réutilise les codes des romans d'espionnages, lesquels ne sont pas ma tasse de thé. Enfin, j'attendais un développement plus conséquent du personnage de l'écrivain, mais malheureusement, son rôle est réduit à peau de chagrin. Donc je trouve que c'est un roman qui aurait pu être bien. J'aimais bien l'idée de l'uchronie, le fait d'imaginer un monde d'après-guerre, après la vitoire allemande. Mais je suis un peu restée sur ma faim, alors que j'aime bien les nouvelles de Philip K. Dick. _________________ Garde tes songes ;
les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous!
Inscrit le: 04 Avr 2005 Messages: 6326 Localisation: Sud
Posté le: Ven Déc 07, 2012 9:06 am Sujet du message:
Personnellement, je l'ai trouvé plutôt plus lisible que ce à quoi je m'attendais (mais je suis allergique à Dick). Tu l'as lu dans quelle traduction ? Si c'est l'ancienne, ça peut aussi contribuer à expliquer... En tout cas, mon avis détaillé est ici : http://climaginaire.com/index.php/climaginaire/Livre/Roman-Nouvelle/SF/Le-maitre-du-Haut-Chateau2 _________________ Même le soleil se couche.
J'ai lu, mais je n'ai pas vraiment accroché. Peut-être à cause de la trad, mais vu que je ne suis pas non plus une grande fan de Dick... _________________ Crazy Modératrice et Dictatrice Adjointe Il ne faut pas confondre ce qui est personnel et ce qui est important (Terry Pratchett)
J'ai un blog, et maintenant, j'ai publié un roman
Posté le: Jeu Déc 13, 2012 2:07 am Sujet du message: Re: Le Maître du Haut Château - Philip K. Dick
carabas a écrit:
Ce roman réutilise les codes des romans d'espionnages (...) J'aimais bien l'idée de l'uchronie, le fait d'imaginer un monde d'après-guerre, après la vitoire allemande. Mais je suis un peu restée sur ma faim
Posté le: Mer Aoû 27, 2014 7:42 pm Sujet du message:
Mince alors, il semble bien que pour une fois je sois d'accord avec la majorité d'entre vous. (sauf Mureliane, évidemment)
J'ai trouvé ce récit intéressant pendant les 2/3 environ et puis soudain tout part à veau-l'eau :
Spoiler:
Childan se fait ridiculiser par Kasoura à propos des bijoux fabriqués par Frink et McCarthy, fin de la parenthèse artisanale !
Tagomi pète complètement les plombs après le meurtre des 2 hommes de main venus enlever Baynes. (Faut dire que je suis complètement allergique à toutes ces histoires de Yi King)
Julianna découvre enfin les véritables motifs de sa balade avec Joe alors qu'on s'en doutait depuis le début.
Une scène finale incompréhensible entre Julianna et Hawthorne et voilà, tombé de rideau sur une chronique de la vie en Amérique dans les années 60. Il n'y a pas de dénouement.
Noté 2/5, le seul truc qui m'a fait rire c'est la couverture avec Hitler sur un billet de banque américain, "In Hitler we trust"
Posté le: Ven Sep 04, 2015 2:08 pm Sujet du message:
Jean XIV a écrit:
Moi, j'ai arrêté après 20 pages...
J'ai rajouté un 0 derrière.
Pff quelle daube ce livre. On est très loin de la qualité habituelle de l'auteur. Voilà ce que j'en ai pensé :
Par où commencer… Pour faire simple, Philip Kindred Dick est parti d'une idée originale et périlleuse, mais le résultat est très loin d'être réussi. Beaucoup de choses m'ont choqué dans ce récit. À commencé par la progression technologique et spatiale des allemands. Écrit en 1963, bien avant que Neil Amstrong et Edwin « Buzz » Aldrin ne posent le pied sur la Lune (Sélune), sans oublier Michael Collins privé de sortie lunaire. Ici, Mars a été colonisé. Quelle hérésie ! S'il y a bien des domaines où les nazis sont champions, c'est celui de la barbarie et la cruauté. Bref, passons… Comme on aurait pu s'en douter, le racisme a une place importante dans cet ouvrage. D'ailleurs, je me pose la question si les nazis pouvaient s'entendre avec un autre peuple (le Japon). Après tout, c'est la vision de l'auteur, que cela me choque ou non, faut l'accepter.
Je me concentre alors sur l'histoire. Des américains se penchent sur un livre écrit par « Le maître du haut château », qui raconterait la victoire des alliés sur l'Allemagne. Vous suivez ? Il s'agit d'une uchronie dans une uchronie. Bref, l'auteur s'amuse à nous mélanger les pinceaux. Mais moi, ce qui me choque, encore une fois de plus, c'est que des milliers voir des millions de livres ont été brûlé à Berlin durant le régime totalitaire et extrémiste. Comment un livre au sujet contradictoire du partie peut bien être édité. L'auteur pour me contredire, assure que sont les japonais qui l'ont laissé paraître.
Si je passe outre les éléments qui me dérange, cela reste un récit avec peu d'action. Philip Kindred Dick à rallonger son texte pour en faire un roman. Je trouve donc de nombreuses longueurs bien ennuyantes. Il ne se passe rien. J'aurai aimé du relief, des révoltés au pouvoir, de la résistance. Au lieu de cela, nous avons une Amérique soumise et antisémite.
Mais dans ce cas, si ce livre est si peu passionnant, a pu être récompensé du prestigieux prix Hugo. La réponse est bien simple. Un jury se charge de gratifier un roman écrit dans la langue anglo-saxonne. Le prix Locus est bien mieux représentatif, puisque lui, il est nommé par les lecteurs.
Avec tout le respect que j'ai pour Philip Kindred Dick, l'uchronie n'est pas le domaine où il excelle. Je l'ai trouvé bien meilleur dans « L'œil dans le ciel » par exemple. Comme quoi, les récits les plus connus ne sont pas les mieux.
Sur ce livre, Philip Kindred Dick à tellement allongé son roman qu'il aurait pu en faire une nouvelle. J'ai trouvé cela d'un ennui que l'idée d'en finir était pour moi une perte de temps. Ainsi aux environs de la 200ème page, j'ai refermé ce bouquin. C'est donc une lecture inachevé. Je n'avais pas la force d'en lire d'avantage. (200/345).
Inscrit le: 24 Mar 2008 Messages: 3292 Localisation: Dans la lune
Posté le: Ven Sep 04, 2015 5:40 pm Sujet du message:
Oui, l'idée de départ est stimulante, mais le résultat bien décevant. _________________ Garde tes songes ;
les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous!
Inscrit le: 04 Avr 2005 Messages: 6326 Localisation: Sud
Posté le: Ven Sep 04, 2015 7:38 pm Sujet du message:
Je vous trouve un peu durs, quand même. Les quelques dernières pages ouvrent des perspectives qui donnent le vertige, par exemple, et montrent que Dick pratique autant les univers parallèles que l'uchronie, dans ce roman. Non, pour moi, il reste intéressant, surtout pour un roman paru il y a un bon demi-siècle, et préfigure de loin le talent d'un Priest, par exemple.
(et si un jour quelqu'un m'avait dit que je défendrais un texte de Dick, je ne l'aurais pas cru 0-o... Comme quoi...) _________________ Même le soleil se couche.
Dernière édition par Lisbeï le Sam Sep 05, 2015 7:44 pm; édité 1 fois
Posté le: Sam Sep 05, 2015 10:28 am Sujet du message:
Lisbeï a écrit:
Les quelques dernières pages ouvrent des perspectives qui donnent le vertige, par exemple, et montrent que Dick pratiquent autant les univers parallèles que l'uchronie, dans ce roman.
C'est bien ça le problème. S'il faut se taper 200 à 300 pages de lenteur et de vide pour trouver un semblant de contenue. Pour moi, il a été dépassé par son sujet. Ce qui au final est devenu un roman, aurait pu être une nouvelle.
Inscrit le: 04 Avr 2005 Messages: 6326 Localisation: Sud
Posté le: Sam Sep 05, 2015 7:51 pm Sujet du message:
Tango's a écrit:
Lisbeï a écrit:
Les quelques dernières pages ouvrent des perspectives qui donnent le vertige, par exemple, et montrent que Dick pratiquent autant les univers parallèles que l'uchronie, dans ce roman.
C'est bien ça le problème. S'il faut se taper 200 à 300 pages de lenteur et de vide pour trouver un semblant de contenue. Pour moi, il a été dépassé par son sujet. Ce qui au final est devenu un roman, aurait pu être une nouvelle.
Je ne suis pas d'accord sur le fait qu'il n'y ait que de la lenteur et du vide dans le reste du roman , ni sur celui qu'il ait été dépassé par le sujet.
A chacun de le lire et de se faire sa propre opinion . _________________ Même le soleil se couche.
Inscrit le: 04 Avr 2005 Messages: 6326 Localisation: Sud
Posté le: Mar Sep 08, 2015 6:03 am Sujet du message:
Tango's a écrit:
Visiblement, je ne suis pas le seul à dire que ce livre est décevant et indigeste.
C'est précisément pour cela que j'ai ressenti le besoin de le défendre , alors même que je ne suis pas du tout fan de Dick, ni même, d'ailleurs de ce roman . _________________ Même le soleil se couche.
Posté le: Mar Oct 27, 2015 2:33 pm Sujet du message:
Moi j'ai arrêté de lire Philip K. Dick.
C'est un auteur qui a des idées extraordinaires, qui sait construire des ambiances, qui décrit merveilleusement les personnages, mais je suis toujours déçu par la fin de ses bouquins.
Or la fin c'est quand même très important dans un roman.
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum
Commandez vos livres sur Internet avec le Coin des Lecteurs => ici