Posté le: Mer Sep 02, 2015 10:06 am Sujet du message: Terminus les étoiles - Alfred Bester
Titre original : The Stars My Destination (1957)
Édition présentée : Présence du Futur Denoël (1990)
Dernière édition : Folio SF Gallimard (2012)
Autres éditions : Présence du Futur Denoël (1958 / 1982)
--- Quatrième de couverture ---
"Seul rescapé à bord du Nomade, Gulliver Foyle survit avec l'acharnement du désespoir. Enfin, après six mois de souffrance et d'attente, un vaisseau passe à proximité. Mais les signaux de détresse de Foyle restent vains : le Vorga l'effleure et l'abandonne. Fou de rage, le naufragé de l'espace jure de se venger. Ce médiocre mécanicien de 3° classe aura désormais toutes les audaces, saura prendre tous les risques, bafouer tous les tabous, renier tous les amours pour parvenir à ses fins. De retour sur Terre, rendu méconnaissable par un tatouage effrayant qui lui fait un masque de tigre, il sème autour de lui terreur et désolation. Mais il est lui-même poursuivi, pour une raison qu'il ignore encore... Une folle aventure, pleine de suspens et de rebondissements, qui mènera ce Monte-Cristo de l'espace à la découverte d'une autre dimension.
--- Ce que j'en ai pensé ---
C'est une belle histoire de double traque. Le vaisseau spatial – Le nomade – de Guliver contient une substance étrange qui pourrait s'avérer une arme de destruction massive (la matière noire?) – nommé PyrE – et une coquette somme de plusieurs millions de crédit. En retour, Gulliver traque ceux qui l'ont abandonné à son sort.
J'avoue que ce livre possède de sérieux atouts pour être excellent. Le personnage de Gulliver est savoureux, c'est une brute rustre, mercenaire. J'ai tout de suite apprécié ce gars. Dans la première partie, il va rencontrer une femme. C'est un peu une complicité contrainte et je dois avouer que j'ai beaucoup aimé leur divergence. Mais Alfred Bester – là démontré dans « l'homme démoli » – excelle dans les dialogues. C'est un plaisir de voir ses acteurs et leur laïus. Bref, un vrai régale.
Toutefois, j'ai eu beaucoup de mal à la lecture. Je dirai que c'était en dent de scie. J'ai apprécié certains passages, puis paf (!), tout s'arrête. La fin de la première partie en est le parfait exemple. J'étais conquis et là il nous plonge dans une seconde trame moins percutante. Sur la fin, on trouve un long passage bien psychédélique et difficile de compréhension.
Dans les bons points, je dirai que l'on trouve des traces de fantastique dans le récit. Les êtres humains ont évolué et développé des pouvoirs surnaturels. Ainsi, ils sont capables de se téléporter (tous et certains mieux que d'autres), de télépathie (quelques-uns) et d'accélérer le temps (Gulliver). Je rajouterai à cela que le roman comporte un rythme soutenu et c'est très agréable à lire. Quelques passages sont violents et j'ai été surpris puisque son premier livre à Alfred Bester souffrait de latence. Et puis, pour finir, l’introduction est vraiment très appétissante. Elle met l'eau à la bouche et donne envie de se plonger dans l'ouverture.
Ce livre dispose de savoureux éléments et je comprends qu'il fasse partie de ces romans d'exceptions. J'ai eu beaucoup de mal à m'immerger dans l'histoire (est-ce ma vie personnelle qui en est en cause?). Ce qui prouve une fois de plus que les années 50 sont une décennie d'or pour la Science-Fiction. Allez, quelques exemples : « Le cycle de Fondation » de isaac Asimov (1951, 1952, 1953), « À la poursuite des Slans » de A.E. Van Vogt (1951), « Cristal qui songe » (1951) et « Les plus qu'humain » (1953) de Theodore Sturgeon, « Terre brûlée » de John Christopher (1956), pour ne citer qu'eux.
Inscrit le: 04 Avr 2005 Messages: 6324 Localisation: Sud
Posté le: Mer Sep 02, 2015 12:12 pm Sujet du message:
J'avais énormément aimé ce roman quand je l'ai lu pour les Chroniques de l'Imaginaire. Ma chronique est d'ailleurs ici http://www.climaginaire.com/index.php/climaginaire/Livre/Roman-Nouvelle/SF/Terminus-les-etoiles. En revanche, en la relisant je me suis rendu compte que nous ne l'avons pas lu dans la même traduction. Peut-être cela a-t'il joué ? _________________ Même le soleil se couche.
Dernière édition par Lisbeï le Jeu Sep 03, 2015 5:58 am; édité 2 fois
Posté le: Mer Sep 02, 2015 12:41 pm Sujet du message: Re: Terminus les étoiles - Alfred Bester
Tango's a écrit:
les années 50 sont une décennie d'or pour la Science-Fiction. Allez, quelques exemples : « Le cycle de Fondation » de isaac Asimov (1951, 1952, 1953), « À la poursuite des Slans » de A.E. Van Vogt (1951), « Cristal qui songe » (1951) et « Les plus qu'humain » (1953) de Theodore Sturgeon, « Terre brûlée » de John Christopher (1956), pour ne citer qu'eux.
oui, ce fut une bonne période. Ou alors, c'est un biais créé par la distance. Peut être que durant cette période, les spécialistes du genre ne partageaient pas notre avis.
Posté le: Mer Sep 02, 2015 1:27 pm Sujet du message:
@Lisbeï Ton lien ne fonctionne pas.
@theyoubot J'ai eu plus de plaisir à lire ces œuvres de cette décennie que ceux plus modernes. Tu as peut-être raison.
Inscrit le: 27 Juin 2011 Messages: 3325 Localisation: Great North
Posté le: Mer Sep 02, 2015 4:21 pm Sujet du message:
Ouaip, un très bon bouquin qui a su transcender le modèle de Dumas, Les clownd de l'Eden est d'une autre veine, déjantée à souhait.
Tango's, tu devrais t'intéresser à Cordwainer Smith (Les seigneurs de l'Instrumentalité), à Simak (Demain les chiens ou Au carrefour des étoiles), à Silverberg (Les ailes de la nuit ou l'homme dans le labyrinthe), à Pohl (La grande porte) et puis Herbert (L'étoile et le fouet et Dosadi). _________________ "Tout est dans tout et réciproquement ."
Posté le: Mer Sep 02, 2015 5:08 pm Sujet du message:
Hoël a écrit:
Simak (Demain les chiens ou Au carrefour des étoiles),
"Demain les chiens" est une déception. "Au carrefour des étoiles" est un très bon Simak, mélancolique à souhait.
Merci pour les autres conseils. J'ai du mal avec Silverberg qui politise un peu trop à mon goût ses textes.
Inscrit le: 27 Juin 2011 Messages: 3325 Localisation: Great North
Posté le: Jeu Sep 03, 2015 10:29 pm Sujet du message:
Tango's a écrit:
. J'ai du mal avec Silverberg qui politise un peu trop à mon goût ses textes.
Je comprends mais les ailes de la nuit et L'homme dans le labyrinthe ne font pas partie de cette veine de Silverberg (N.B. : le Bob en question fait partie des invités des Utopiales cette année !). _________________ "Tout est dans tout et réciproquement ."
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