Soleil* Super Nov-A
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Posté le: Jeu Avr 30, 2020 9:10 pm Sujet du message: Enquêtes en Bretagne T21 : La jument du bout du monde - Alex Nicol |
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Gwenn Rosmadec, écrivain public, se rend pour son travail dans une jumenterie, en compagnie de son épouse Soazic. Les Mélénec sont passionnés de chevaux et peuvent être fiers de leur élevage de postiers bretons. Justement, ils doivent participer à un concours agricole, dans lequel ils présenteront leur plus belle bête, Erell de la Vallée. Mais le jour dit, c'est la catastrophe : la jument demeure introuvable pour la remise des prix !
Persuadée que la jument a été enlevée, Gwenn décide d'enquêter. Justement, un riche Sheikh d'Arabie saoudite avait démontré son intérêt pour la jument peu avant qu'elle disparaisse...
N'ayant pas lu les précédents opus de la série, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en attaquant cet ouvrage. Le métier du héros me faisait vaguement imaginer un scribouillard qui résoudrait l'énigme du fond de son fauteuil, voire la loupe à la main. Pas du tout ! Gwenn est un risque-tout et c'est en agissant "à la cow-boy" qu'il va aller au bout de l'aventure.
Il y a donc beaucoup de rebondissements, bien que cela se fasse souvent au dépens de la crédibilité. Le héros fonce dans le tas sans préparation, même quand il en aurait les moyens. Escalader une falaise en pleine nuit avec du matériel de bric et de broc acheté dans une grande surface de bricolage, après avoir rejoint ladite falaise à la nage et tout habillé ? S'introduire dans un lieu dangereux après avoir éliminé les gardes, sans savoir à quoi s'attendre ? Même pas peur !
L'auteur use de beaucoup de facilités, notamment dans la manière dont certains personnages disparaissent à la fin. Que dire de l'assassin qui s'empale malencontreusement sur son propre couteau, ou du fantôme qui indique poliment tout ce qu'il sait presque sans sollicitation ? Ou de l'éleveuse qui fait graver ses initiales sur les fers portés par ses chevaux (elle n'a pourtant l'air ni paranoïaque ni prétentieuse) ? Le scénario est donc assez abracadabrant et il faut le prendre pour tel.
J'ai été un peu dérangée par la légèreté avec laquelle Gwenn agit de manière illégale, et surtout par le nombre de cadavres qu'il laisse derrière lui sans sourciller, quand bien même ils ne sont pas de son fait. C'est pourquoi j'ai eu du mal à réellement m'y attacher. Sa femme Soazic reste très en retrait, elle effectue bien quelques recherches sur Internet mais dans l'ensemble elle préfère faire du tourisme qu'être au cœur de l'action.
Le couple de personnages principaux est résolument breton, et c'est aussi le cas d'un certain nombre de personnages secondaires à travers le monde, où nos héros vont être conduits à se rendre. Gwen et Soazic aiment leur région - tout comme l'auteur - et on le sent dans le moindre détail.
Le style est simple et efficace, facile à lire malgré quelques menues fautes par-ci par-là. C'est en tout cas très bien adapté au rythme du récit.
C'est un polar rapide et efficace, avec de grosses ficelles, mené tambour battant par un baroudeur qui n'a pas froid aux yeux ! Avis aux amateurs.
Chronique réalisée pour Les Chroniques de l'Imaginaire. _________________ Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu. |
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