Soleil* Super Nov-A
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Posté le: Dim Sep 21, 2014 3:08 pm Sujet du message: Je m'appelle Mina - David Almond |
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Parution : 2010 (VO) / 2012 (VF)
A partir de 10 ans
A neuf ans, Mina est une petite fille qui est différente des autres. Son esprit l’entraîne bien loin des sentiers battus qu’arpentent ses camarades, qui n’hésitent pas à la qualifier de dingue. Heureusement, sa mère l’accepte telle qu’elle est et l’encourage à trouver sa voie. Au lieu de lui reprocher ses éclats devant l’institutrice, elle a préféré la retirer de l’école pour se charger de son éducation à domicile. Mina peut donc passer ses journées perchée dans son arbre préféré, à observer la famille d’oiseaux qui nichent quelques branches au dessus.
Dans son arbre, Mina rêve, réfléchit à la vie et éventuellement noircit les pages de son journal. Elle y joue avec les mots, expérimentant, inventant, découvrant la puissance d’une page blanche ou d’une répétition de mot. Mais finalement, Mina n’est pas si étrange, il suffirait de pas grand-chose pour qu’elle sorte de sa solitude et se fasse de nouveaux amis.
Ce livre, c’est donc le journal de Mina. Au fil des pages, on va finir par découvrir plusieurs épisodes importants de sa vie, mais ce n’est pas le plus important. Non, ces pages, c’est plutôt un joyeux micmac où la petite fille se livre et où nous découvrons en vrac sa vision particulière du monde. De son intérêt pour les poèmes de William Blake à son amour des mots, qu’ils appartiennent ou non au dictionnaire, ce sont toutes sortes de choses étonnantes qui nous sont dévoilées ici. Mina nous régale notamment de nombreuses « activités hors-piste », encourageant le lecteur à tester ce qu’elle-même a apprécié : regarder la nuit, écrire une phrase s’étirant sur toute une page, se raconter à la troisième personne, etc. La mise en page est variée, à l’image des émotions de la fillette : outre une police de caractères rappelant l’écriture manuscrite, on va souvent trouver des passages écrits très gros ou dans une autre police, voire en blanc sur noir.
C’est beau, atypique, empreint de finesse et de sensibilité. En le lisant, je me disais que ça ferait un merveilleux ouvrage à étudier en classe de collège, tant cela propose de pistes de réflexions. Par contre, j’ai personnellement trouvé ça assez peu prenant, un peu ennuyeux, ce qui est dommage vu l’intérêt du roman. Il faut dire que les exercices littéraires auxquels se livre Mina peuvent agacer : les mots en gros, les points d’exclamation, ça n’est pas forcément terrible pour un lecteur adulte. A conseiller plutôt aux enfants, qui pourront le découvrir dès dix ans.
(Chro rédigée pour Les Chroniques de l'Imaginaire) _________________ Il s’évanouit tout doucement à commencer par le bout de la queue,
et finissant par sa grimace qui demeura quelque temps après que le reste fut disparu. |
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