Posté le: Ven Jan 11, 2008 3:45 am Sujet du message: Le Portrait de Madame Charbuque - Jeffrey Ford
À l'extrême droite du paravent, la main d'une personne cachée en saisissait l'un des panneaux comme pour le repositionner. Une partie de l'avant-bras était également visible, mais ce membre ne semblait pas appartenir à l'espèce humaine. La main avait tout d'une patte; comme le reste du bras, elle était recouverte d'une épaisse fourrure sombre.
New-York. Fin du XIXème siècle. Madame Charbuque ne se montre jamais, ni en public, ni en privé. Personne ne peut la voir, cachée derrière son paravent. Pour le peintre Piambo, c'est un problème. Mme Charbuque lui a commandé son portrait mais comment peindre une personne qui refuse d'être vue ?
Pour y remédier, Mme Charbuque va raconter sa vie. Un récit étrange subjuguant Piambo, l'histoire d'une petite fille apprenant à lire l'avenir dans deux flocons de neige jumeaux. Par les souvenirs de sa commanditaire, Piambo devra découvrir en lui-même le visage de Mme Charbuque. Et tandis qu'une étrange relation nait entre le peintre et son modèle, une maladie inconnue se propage tuant les femmes, saignant leurs yeux.
La Femme derrière le Portrait
Je ne connaissais pas Jeffrey Ford avant de découvrir Le Portrait de Madame Charbuque sur le blog de Martlet. Auteur méconnu en France, les romans de Jeffrey Ford ne font pas l'objet d'une grande publicité, c'est dommage car Le Portrait de Mme Charbuque est un roman fascinant.
Le lecteur est emporté dans le sillage de Piambo à la recherche d'une image, d'un visage, d'une identité. Mme Charbuque est une énigme , sa vie est un mystère qu'on découvre au fil des pages. Piambo se trouve engagé dans une quête désespérée. Réussir le portrait devient sa hantise.
Le Portrait de Madame Charbuque est un roman passionnant. Jeffrey Ford décrit avec élégance le New-York de la fin du XIXème siècle, multipliant les clins d'œil à l'époque. Entre réalité et fiction, le lecteur perd ses marques et se laisse entrainer dans l'obsession d'un peintre à la recherche de la perfection.
Posté le: Dim Jan 13, 2008 2:09 pm Sujet du message:
Bien d'accord avec toi, ce récit de l'envoûtement d'un artiste m'a semblé fascinant et déroutant. Jeffrey Ford a le don de brouiller les frontières et d'instiller un doute tenace chez le lecteur.
J'ai aussi trouvé l'ambiance de l'époque finement rendue, c'est un plaisir de s'y plonger !
(Bonne nouvelle pour la parution prévue chez Livre de Poche ; la maquette de l'édition Pygmalion m'avait semblé particulièrement laide)
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