Posté le: Dim Sep 05, 2004 2:35 am Sujet du message: Une page d'amour - Emile Zola
[img]http://www.alapage.com/resize.php?ref=2080702629&type=1&w=100&r=0.4&s=0.6&ik=54ad509a4119d616b2289f27956a442a[/img]De la série des Rougon-Macquart, publié entre l'Assommoir et Nana.
Ce huitième roman de la série des Rougon-Macquart, situé entre deux des oeuvres les plus fortes de Zola, L'Assommoir et Nana, est d'un registre fort différent. La passion soudaine qui jette aux bras l'un de l'autre la belle et sage Hélène et le docteur Deberle fait l'objet d'une analyse psychologique nuancée et minutieuse. Entracte dans une vie monotone et réglée, cette Page d'amour sera bientôt tournée et l'héroïne retrouvera à la fois son équilibre et sa solitude. Mais l'aventure aura fait une victime, la petite Jeanne, condamnée par l'égoïsme et le délire passionnel des grandes personnes. Ainsi, cette oeuvre apparemment sans éclat se révèle subtilement imprégnée de désenchantement et d'amertume.Ce n'est pas le meilleur Zola, selon moi, car il a "mal vieilli". Les pleurs et émotions d'Hélène lorsqu'Henri la frôle ne sont plus crédibles de nos jours et même si l'on tente de se situer fin 19ème, il est difficile d'entrer dedans.
Et le style m'a semblé nettement plus alambiqué que, par exemple "Au bonheur des dames", "Nana".
Bref, je l'ai lu sans difficulté, l'ai aprécié mais il ne fait pas partie de mes préférés "zoliens".
Inscrit le: 14 Aoû 2003 Messages: 4661 Localisation: à l'ouest
Posté le: Mar Sep 07, 2004 8:15 pm Sujet du message:
Je suis d'accord avec toi Hectorette, ce n'est pas le meilleur des Zola que j'ai lus.
Par contre il y a de merveilleuses descriptions de Paris et la Seine, de vrais tableaux qui se dessinent selon les saisons...
J'ai lu ce roman, je l'ai aussi apprécié, mais ne fait pas partie de mes préférés, Zola étudie ici la psychologie des deux personnages principaux, mais il est vrai que les moeurs sont différents de ceux d'aujourd'hui.
Posté le: Sam Juil 27, 2019 1:05 pm Sujet du message:
Je lai écouté en livre audio et je partage vos avis : Une histoire sympathique mais qui ne casse pas des briques.
Sur France culture j'ai écouté un podcast consacré aux fenêtres dans les romans de Zola et il était notamment question de la fenêtre à laquelle passaient des heures l'héroïne de Une page d'amour ainsi que sa fille, soit ensemble, soit séparément.
Spoiler:
Principal lieu du drame, cette fenêtre
Elle est symbolique cette fenêtre, elle est comme un tableau du Paris que les personnages féminins héros de ce roman voient mais dans lequel ils ne vont pas.
Ce roman est en fait un quasi huis-clos partagé entre un petit appartement et un jardin.
Hormis quelques rares endroits extérieurs à eux situés à proximité où nous suivons les pas de l'héroïne, on n'en sort pas.
C'est d'ailleurs ces quelques sorties solitaires qui insupportent tant la fille de l'héroïne, fille maladive, sachant en profiter pour se rendre centre du monde de ceux qui l'aiment, et, par là, insupportable.
Voici quelques formules que Zola a glissées dans ce roman et que j'ai bien aimées :
Une fois par terre, très vexé, pris d’une rage de marmot, il avait éclaté en larmes.
Quand on pleure, on n’ennuie pas le monde.
Était-ce sa chambre, ce coin mort de solitude où elle manquait d’air ?
Pas une boutique ne trouait l’ombre du rayon de sa vitrine.
On ne se mettait pas impunément en dehors de la vie commune.
[...], anéantie, triste à mourir de cette pitié sereine de l’abbé, […]
[…], les aiguilles marchaient, personne au monde, n’avait maintenant le pouvoir de les arrêter ; […]
Bien sûr, quand les gens s’aiment, on a toujours du plaisir à les voir.
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