Claire Panier-Alix
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Posté le: Sam Avr 28, 2007 7:59 pm Sujet du message: L’Ange à la fenêtre d’Occident - Gustav Meyrink |
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Gustav Meyrink, l’Ange à la fenêtre d’Occident, Flammarion, coll. GF
Après le Golem, c’est mon roman préféré. Culte. Génial. Troublant. Initiatique. Tout ce que vous voudrez… Pour moi, Gustav Meyrink est l’Auteur du XXe siècle.
On est prévenu dès le début par ces lignes qui scellent le manuscrit de John Dee, manuscrit sur parchemin qui va permettre de relier le 20e et le 16e siècles : « lis ou ne lis pas ! brûle ou préserve ! »
Une galerie de personnages fascinants détraque le temps, ou plutôt le suspend. Ils sont là, ainsi que leurs doubles oniriques, et ils doivent affronter le règne du Mystère et du mysticisme, dans une réalité où la matière et la lumière (savoir) de la pierre philosophale conditionnent l’existence et la lutte de héros entraînés dans la quête des amours immortelles (le Vert Groenland).
Il est difficile de raconter l’histoire, voire même le thème. La langue est fabuleuse, elle se mérite, elle pousse au dialogue intérieur à chaque page. On voyage dans le temps, « hors » du temps, dans des méandres kabalistiques, du fantastique, de la poésie, de l’érotisme… Arh ! comment dire ? Lisez-le, partez à la rencontre de John Dee, l’alchimiste de la reine Elisabeth dont il est amoureux. Cette dernière est dotée de la beauté répulsive du Baphomet, on la dit immortelle. Il y a aussi Isaïs la tisserande qui tisse la chaîne des destins avec ses mille doigts (et ses doubles, ses réincarnations que l’on retrouve à plusieurs époques : lady Sissy, la princesse Chotokalungine…), Jane, Barlett Green (drôlement inquiétant, celui-là).....
Présentation de l'éditeur
L'Ange à la fenêtre d'Occident, l'ultime roman de Gustav Meyrink, est de ces livres qui, sitôt ouverts, n'en finissent plus de vous hanter. Rédigé peu avant la mort de l'auteur, il est à son œuvre ce que Faust est à celle de Goethe : une " somme ", summa scientia. L'histoire fascinante de John Dee, célèbre alchimiste du XVI° siècle, y est relatée à travers les fragments de son journal, que le baron Müller, un lointain descendant, a reçu en héritage. De l'Autriche du XX° siècle à l'Angleterre de la reine Élisabeth, en passant par la Prague du Rabbi Löw, droit venu du Golem, les repères peu à peu vacillent, et l'on voyage, de la table de travail de Müller au cachot où l'alchimiste, accusé de sorcellerie, est retenu prisonnier... Placé sous l'auspice du culte de la " putain du diable " Isaïs la Noire, figure de la tentatrice, ce roman est sans doute l'un des plus sensuels de Meyrink. Sombre et charnel, L'Ange à la fenêtre d'Occident, où les ressorts du fantastique meyrinkien sont exploités jusqu'au vertige, est un " livre extraordinaire, foisonnant de symboles, pullulant de mystères, rempli d'un désordre grandiose où la vision profonde confine souvent à la folie " (Marcel Béalu). _________________ "La littérature n'est qu'une branche de la littérature fantastique" - (Jorge Luis Borges)
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